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le règne de l'arbitraire ni snob, ni beauf. la critique cinéma qui mange des chips dans ta tête. search main menu skip to primary content skip to secondary content home c’est qui ce mec ? post navigation ← older posts le garçon et la bête. le bon, la brute et pas de maman. posted on 30 january 2016 by léon droz 7 faut-il aller voir le garçon et le bête ? c’est l’histoire d’un monstre patibulaire avec un gros katana et un cerveau à trou. il décide de recruter un petit con pour en faire son apprenti. mais en terme de mauvais caractère, le môme n’a rien à apprendre. peut-on s’aimer en se criant dessus ? faut-il hurler sur son père pour devenir un homme ? et en l’absence de père, faut-il confier les enfants à un monstre velu armé d’un sabre ? pas sûr que ce film réponde à ses questions. pas sûr qu’il les pose d’ailleurs. mais, comme tout bon film d’animation japonaise, le garçon et la bête ne se contente pas de raconter une histoire pour faire rigoler les petits et leur vendre des figurines, comme ces enculés d’américains. sans dec’, la prochaine reine des neiges que je croise, je la lance par la fenêtre (sauf si c’est ma demi-belle-petite-soeur, qui est un ange). le sujet du film, ce ne sont pas les combats de katanas, les mondes parallèles ou la symbolique des baleines chez les hommes perdus (attention quand même, le film se permet de spoiler moby dick ). le sujet du film, c’est le père, le fils, et leur impossibilité chronique à se dire “je t’aime”, sans le camoufler derrière une tape virile ou une crise d’adolescence. vous en faites pas, j’ai fini la mienne. c’est un blog, pas un journal intime. mais c’est ce que le film raconte, à peine caché derrière une histoire classique -et très bien écrite- de maître et d’élève au royaume des animaux ninjas. c’est drôle, rythmé et formidablement bien animé. visuellement visionnaire, le film n’atteint peut-être pas la poésie du maître absolu , mais le mélange de dessins, de numérique et d’images filmées fixe un nouveau standard et surpasse de loin le précédent film d’hosoda . malheureusement, on en retrouve aussi les défauts, assez récurrents de l’animation japonaise : passages larmoyants, hurlements interminables et l’habitude désagréable de décrire ce qui est évident (“il a disparu !” ben oui on a vu…), au risque de casser la magie. pas grave. a l’échelle de disney, c’est déjà le space mountain . en bref : il faut aller voir le garçon et la bête . c’est ce qu’on a vu de mieux en provenance du japon, depuis que miyazaki a posé son crayon. comme souvent dans l’animation nippone, le réalisateur ne se cache pas derrière les aventures et les blagues pour s’abstenir de penser. et il le fait bien dommage qu’il n’ait pas coupé son joli film d’un dernier quart d’heure un peu chargé en huile de baleine. et en même temps, même moby dick , c’est parfois un peu indigeste. parfois il faut faire beaucoup de bruit pour dire des choses très simples. posted in critiques | tagged animation , animaux rigolos , combat , cris et chuchotements , dessin , enola , galipette , hayao miyazaki , japon , mamoru hosoda , manga , monstre , petits enfants | 7 replies gaz de france. dandy manchot. posted on 23 january 2016 by léon droz reply faut-il aller voir gaz de france ? c’est l’histoire du président, qui est un con. il dit n’importe quoi. et après tout pourquoi pas ? chauffe-eau. singe. philatélie. politique. l’absurde se sépare en trois catégories : 1. l’absurde non maîtrisé, qui ambitionne de faire rire, mais n’en a pas les moyens (e.g. “je mange des caleçons dans du miel, ahah”) pour le reconnaître : facile, il est rarement assumé par son auteur, qui se croit obligé de le compléter d’un “je dis n’importe quoi !” qui achève de niquer l’ambiance pourrie, de cette soirée de merde, où t’aurais jamais dû aller, de toute façon, parce que y’a que des cons. 2. l’absurde maitrisé, qui ambitionne de faire rire et y parvient (e.g. “c’est un merveilleux violoniste amateur, bien qu’il ne sache pas lire la musique et ne sache jouer qu’une seule note” ou à peu près n’importe quel autre extrait des bouquins de woody allen). pour le reconnaître : facile, il te fait pleurer de rire pendant que ton voisin se demande “c’est quoi la blague ?”. ou l’inverse. 3. l’absurde revendiqué, qui n’ambitionne pas de faire rire et encore moins de faire la vaisselle (e.g. “oui… heu… oui… oui oui… heu…”) pour le reconnaître : facile, il porte une petite moustache. c’est benoit forgeard. et pourtant, le réalisateur branché maîtrise l’absurde comme personne. et lorsqu’il veut être drôle, votre estomac passe un sale quart d’heure. dans son premier long-métrage , il racontait n’importe quoi pendant une heure et demie, gravée pour toujours dans mon cerveau comme un grand monument de what the fuck. a l’époque, le règne s’extasiait et pondait ça : “loin de nous assommer avec une métaphysique à la con, benoît forgeard semble n’avoir qu’un but : surprendre le spectateur et le faire marrer.” mais forgeard à forgé. il est devenu forgecon. désormais, il tente de nous débiner une réflexion moisie sur le storytelling en politique, l’instinct de survie en bunker et l’étrange passion des vieux pour le savon. c’est mou, lent, prétentieux et dandy à crever. bon acteur, au phrasé si fascinant, forgeard décide de se donner le rôle d’un muet, oubliant au passage de diriger certains dialogues auxquels personne ne croit, à commencer par les acteurs. de temps en temps, le réalisateur arrête de prendre la pose, pour faire des vraies vannes. souvent, elles sont noyées par un rythme à contre-temps et l’interprétation fantômatique de philippe katerine. mais à deux ou trois reprises, on rigole de bon coeur, et ça fait du bien. mais le reste du temps, qu’est-ce qu’on s’emmerde… en bref : il ne faut pas aller voir gaz de france . c’est creux, pas très beau et beaucoup trop occupé à se regarder dans le miroir de sa propre originalité pour s’abaisser à faire rire le spectateur ou à lui raconter une histoire. dommage, car les talents multiples de benoît forgeard ne font aucun doute. au dernier tiers, une admirable scène de discours à deux voix monte très haut au-dessus du niveau de la mer. on crierait au génie. en espérant le réveiller. posted in critiques | tagged absence globale de vampires , benoit forgeard , cheese and crackers , comédie , dandy , moustaches , petit oiseau , philippe katerine , rigolade , robots | leave a reply the affair. trompe la mort. posted on 18 january 2016 by léon droz reply faut-il acheter la première saison de the affair en dvd ? c’est l’histoire d’un mari exemplaire qui part à la mer chez son beau-père. il rencontre une femme qui n’est pas sa femme. et il la trouve jolie. c’est l’histoire d’une femme anéantie qui fait du vélo dans la vie. soudain elle tombe amoureuse d’un homme. mais ce n’est pas du tout son mari. … putain. je vais pas y arriver. d’habitude, je sors du cinéma avec mes punchlines en poche. je rentre au plaza , j’ouvre le règne et je déroule mes petites métaphores pépouze, en grattant les oreilles de fyodor, mon tatou domestique. mais une fois tous les huit mois, j’aime vraiment le film. et c’est le drame. quand j’aime vraiment, je passe des heures devant une page blanche à me saouler au cointreau. la plupart du temps, je finis sur le balcon à siffler du sardou en pissant sur les bourgeois. aimer c’est trop dur. détester, moquer, vilipender, c’est facile, plutôt cool même. c’est cathartique, libérateur et, si j’en crois les lecteurs, c’est fédérateur. mais aimer, c’est un peu se foutre à poil. c’est pour ça que les régimes totalitaires ont toujours bien fonctionné dans les pays du nord, comme par exemple l’allemagne. il y fait trop froid pour aimer bien. cache tes yeux, marie-cécile, le règne va te montrer son zizi. l’histoire, elle est pourtant désespérément classique : boy meets girl, comme toujours. sauf que boy et girl sont mariés avec une wife et un husband. boy a des children et une step-family mortifère. girl a des coupures sur la cuisse et des p